D’employée de la Fondation à patiente… Quand le cancer frappe !
L’histoire de Marie-Eve Croteau, 34 ans, est tout sauf banale. Ayant oeuvré pendant 4 ans à titre de coordonnatrice du développement à la Fondation Santé Trois-Rivières, elle était loin de se douter, à ce moment-là, que son travail acharné allait changer SA vie autant que celle de milliers d’autres.
Au début d’octobre 2021, sensibilisée par des publications sur les réseaux sociaux à propos du cancer du sein, Marie-Eve décide de procéder à un autoexamen selon les recommandations. Quel choc elle a eu quand elle a senti une bosse sur son sein
gauche ! La panique la gagnant peu à peu, elle prend immédiatement rendez-vous avec son médecin de famille. Malgré son âge et l’absence d’antécédents familiaux, la docteure prescrit à la jeune femme une mammographie et une échographie mammaire d’urgence.
« Durant l’échographie, je sentais que quelque chose n’allait pas, et ce, malgré le grand professionnalisme de la technologue. J’avais un drôle de pressentiment », se remémore Marie-Eve.
Le 23 novembre, après des semaines d’examens, d’attente et d’anxiété, elle reçoit l’appel de son médecin de famille qui veut la rencontrer dès le lendemain. Elle sent dans sa voix que quelque chose cloche. Incapable de soutenir l’attente plus longtemps, elle demande les résultats. « Les seuls mots dont je me souvienne clairement sont " On a détecté un cancer du sein ", le reste de la conversation est flou, je n’écoute plus. À partir de ce moment-là, ma vie a basculé », raconte avec émotion Marie-Eve.
Après deux opérations couronnées de succès, un plan de traitement en hémato-oncologie est alors nécessaire pour s’assurer d’éliminer toutes traces des cellules cancéreuses. De nature fonceuse, elle décide d’opter pour le plan le plus rapide. Six traitements sont donc prévus toutes les trois semaines. « Je compte chacun d’eux avec mon fils Nathan, 6 ans, et mon conjoint Hugo, qui m’accompagnent de la meilleure manière qui soit. Je les prends un à la fois, avec une force de caractère et une résilience que je ne me connaissais pas », souligne Marie-Eve encore ébranlée par ces souvenirs.
Après un peu plus de 14 mois à se battre sans relâche, elle termine ses traitements la tête haute, bien que chauve.
« La perte de mes cheveux a été l’un des moments les plus difficiles de ma vie. On a beau savoir que ça s’en vient, rien ne nous prépare au choc que cela peut causer », relate la mère de famille. « Je me souviens de cette petite phrase que mon fils m’a dite : " Moi, maman, je te trouve très belle, même sans cheveux. " Ça m’a redonné le courage de me regarder dans le miroir. »
En plus des traitements en hémato-oncologie, elle reçoit 29 séances de radiothérapie. Débute ensuite l’hormonothérapie, qui se poursuit d’ailleurs toujours, et ce, pour encore plusieurs
années. « Tous ces traitements sont accompagnés d’effets secondaires qui mettent régulièrement mon corps et mon moral au défi. Par chance, je suis bien entourée. »
Aujourd’hui, la jeune femme a repris le cours de sa vie, mais elle ne sera plus jamais la même : « J’étais bien loin de m’imaginer, alors que je travaillais à la Fondation, que mon dévouement à la cause allait changer MA vie. Grâce aux donateurs, aux partenaires et aux employés de l’équipe permanente qui ne ménagent aucun effort pour se démarquer et amasser des fonds, des milliers de personnes, comme moi, peuvent être soignées ici, chez elles, avec de l’équipement à la fine pointe de la technologie acquis au bénéfice de NOTRE SANTÉ. Je suis heureuse de contribuer encore au succès de la Fondation en donnant à mon tour. »
Transformer l’épreuve en espoir...
Après son premier traitement en hémato-oncologie, Marie-Eve a pris la difficile décision de raser ses cheveux : « Avec l’aide de l’un de mes bons amis, j’en ai fait un événement au profit de la Fondation Santé Trois-Rivières. J’ai pu remettre une somme de 4 885 $ pour améliorer la qualité des soins et le mieux-être des patients qui reçoivent des traitements en cancérologie à l’hôpital de Trois-Rivières.
C’était ma façon de soutenir les autres personnes qui vivaient la même chose que moi. J’avais l’impression de faire quelque chose de concret pour combattre ce cancer. »